Quand vous êtes dans une situation difficile émotionnellement, vous êtes vraiment « dedans » n’est-ce pas, et il n’est pas toujours facile de se sortir de là, et de prendre ce recul salutaire pour pouvoir gérer la situation d’une manière la plus sereine possible.
J’aimerais vous raconter mes petits déboires vécus très récemment. Ma voiture est tombée en panne deux fois dans les dernières semaines, une première fois en Moselle chez ma mère, où j’ai donc dû la laisser, et une deuxième fois, toujours chez ma mère en Moselle alors que je venais de la récupérer au garage et que j’avais fait le trajet en Moselle uniquement pour cela. Lorsque cela m’est arrivé, je me garais devant chez ma mère, la voiture a commencé à fumer et tout s’est arrêté. Sur le moment, je n’y croyais pas, je cherchais la caméra cachée .. mais non c’était un fait, la voiture me refaisait le coup et n’avait vraiment pas envie de rentrer à Genève ! J’étais seule, ma mère s’était absentée, je suis sortie de la voiture et j’ai eu envie de pleurer. Du coup, en plein dans l’émotion, je ne savais plus quoi faire et j’étais incapable de prendre une décision. Après avoir tourné en rond quelques minutes dans l’indécision la plus totale, je me suis enfin posée ! Je me suis demandée de quoi j’avais besoin et en fait j’avais besoin 1. de déplacer la voiture pour qu’elle ne gêne pas, 2. au titre plus émotionnel j’avais besoin de ne pas être seule. Je suis donc allée voir les voisins (et amis de ma sœur) qui sont venus m’aider à pousser la voiture. Ce voisin est allé en chercher un autre, grand connaisseur de voiture : ils m’ont prodigué des conseils, étaient présents et j’allais déjà beaucoup mieux. J’ai pu reprendre les choses en main et cette expérience fort désagréable s’est transformée en rencontre et échanges avec les voisins de ma mère, qui sont restés avec moi jusqu’à l’arrivée de la dépanneuse. J’ai toujours aimé les gens de ma région d’origine et voici encore un bel exemple de leur gentillesse !
J’ai dû ensuite déplacer des rendez-vous car je devais prolonger mon séjour sur place. Toutefois, à partir du moment où j’ai réussi à y voir les avantages, à en profiter et me dire que ce devait être ainsi, tout a été plus facile.
Ce petit exemple me montre que l’impact négatif de tout événement désagréable et très ennuyeux peut considérablement être limité si vous avez cette capacité de prendre du recul. Selon cette expérience vécue en live, je dirais que les étapes importantes sont les suivantes :
- Le plus rapidement possible après l’événement, essayez de vous poser pour faire le point, respirez
- Demandez-vous de quoi vous avez besoin, qu’est-ce qui est le plus important pour vous dans cette situation, à cet instant T
- Si vos besoins peuvent être facilement remplis (comme pour moi chercher de l’aide), agissez en conséquence
- Si vos besoins ne peuvent pas être remplis selon les circonstances, voyez ce que vous pouvez faire pour relativiser l’événement et le rendre le plus supportable possible
- Demandez-vous ce que vous pouvez en tirer de positif (pour moi, passer du temps avec ma mère)
- Et enfin (si vous croyez à cela), dites-vous qu’il y avait une bonne raison pour que cela arrive et que les changements engendrés seront à terme une bonne chose pour vous.
Bien sûr, plus l’événement est difficile, grave, plus cela paraît difficile de prendre ce recul. Etre capable d’appliquer cette distance pour les contrariétés diverses et variées de la vie quotidienne est déjà énorme et peut vous rendre la vie plus légère et sereine. Vous saurez ensuite certainement mieux faire face aux événements plus difficiles que la vie peut mettre sur votre chemin.
C’est avec grand plaisir que je recevrais vos commentaires sur ce thème, sur des expériences similaires que vous auriez pu vivre.
Coucou Delphine, merci pour tes nouveaux conseils, toujours utiles !
Je me suis moi même reconnue dans ta situation, la fois où j’ai eu mon terrible accident de vélo (avec un camion). Ce que j’en ai retiré de très positif, c’était la présence de ma mère pendant quelques semaines à mes côtés pour me chouchouter et s’occuper des enfants. Tu sais, que comme pour toi, elle habite loin de moi. Et là, c’était la première fois depuis des années que je l’avais eu si longtemps auprès de moi. C’était un vrai bonheur.
Gros bisous